Billabong Pipe Masters Round 1/Women’s Pipe Invitational
Le main event a été lancé ce matin à 8h30.
Tout le monde attendait cela ; le calendrier devenait tendu (fin de la compétition le 20 décembre).
La houle était là ce matin, 6, 7 pieds sur les fat ones, parfois 8+.
Le swell venait du nord, pas orienté au mieux pour le pipe.
Malgré la taille des vagues, les tubes étaient extrêmement rares et de mémoire, Jeremy Flores en a fait un pas mal sur Backdoor, la vague marchant essentiellement à droite.
Beaucoup de courant du fait de l’orientation très nord de la houle, beaucoup de fréquence également.
Bref, les vagues étaient difficiles.
Quelques vagues ont reçu de très bonnes notes au regard de la qualité des vagues, notamment celles de JJF, crédité d’un total de 16,66 points dans le Heat 6.
Pas ou peu de tubes donc, des vagues un peu désordonnées, fermantes avec des power turns et des floaters d’un autre monde.
A la fin, comme le dit la WSL, le premier round est « conforme » avec les top surfers qui se qualifient pour le Round 3.
Le fait du jour, c’est d’après nous, Stéphanie Gilmore, qui a surfé sur Pupukea, beaucoup plus fat que la vague du Pipe (presque double overhead sur les gros sets) de 10h30 à midi et nous a gratifiés de quelques bombes hallucinantes depuis le fin fond du peak là bas, pas loin de Gas Chambers, imprimant des cut back et autres snap back impressionnants avant de rentrer tranquillement dans sa surf house juste en face du spot.
Comme nous n’avons pas été bons, nous avons détruit pas inadvertance, les photos de cette session « de chauffe ».
L’après midi, après le premier round du pipe masters, Stephanie Gilmore a gagné le Women’s Pipe Invitational dans un surf puissant et élégant, sur la droite de Backdoor.
Ses opposantes, Tyler Wright et Carissa Moore n’ont rien pu faire.
La séance de chauffe du matin a t’elle fait la différence ?
Ce Women’s Pipe Invitational pourrait il devenir le Women’s Pipe alors que le Maui pro n’a pas tenu ses promesses cette année et, quelles que soient les conditions, ne crée pas l’engouement de la vague du North Shore d’Oahu ?
La mutualisation des formats Hommes/Femmes sur un même site de compétition, à l’instar du Roxy Pro et du Quick Pro en France, pourrait elle être une solution envisagée, malgré la sanctuarisation de l’épreuve masculine du Pipe ?
En tout état de cause, dans ce Pipe que l’on pourrait pourtant qualifier de décevant, les trois top surfeuses se sont montrées à la hauteur d’une compétition relevée et en mesure de faire évoluer les mentalités.
Laurent M, Hawaii, Oahu, Ehukai Beach – 2016-12-14
Photo Copyright WSL / Heff – World Surf League